Les membres

Les membres et le réseau du Passager

Les membres permanents du Passager sont Hannah Brun, Florian Houssais, et le collège des oiseaux. Au fil des projets, l’équipe du Passager est constituée d’artistes, d’anthropologues, de linguistes, de designers, et autres acteurs des mondes de l’art et des sciences.

Hannah Brun est anthropologue et linguiste.
Son travail porte sur la question du sens et les modalités de son émergence, à partir d’une approche empirique. En 1993, elle part à Samoa (sur Ta‘ū), seule, à 23 ans. Elle y reste 8 ans. Puis à Manus dans les Îles de l’Amirauté, où elle séjournera pendant huit mois, et dont elle tirera un manuscrit Spécificité de la déixis en Seimat, et une étude technique Peut-on parler d’aspectualité dans les langues océaniennes ? Ces deux documents et ceux qui suivront n’ont jusqu’ici jamais été reproduits. En 2003, suite à plusieurs désaccords internes qui aboutiront à la dissolution de son UMR d’appartenance à l’Université Paul Valéry de Montpellier, elle décide de couper les liens avec le monde académique, tant socialement qu’en termes d’habitudes du champ. Depuis, elle vit entre Paris et Batangas, où elle poursuit son travail sur la dynamique du sens d’une part et sur la culture et les langues d’Asie du Sud-Est d’autre part. Ses travaux ne sont diffusés qu’au cours de lectures-performances formellement héritées de l’art conceptuel et de la performance occidentale, et de certaines pratiques d’ethnopoétique d’Asie du Sud-Est. Il n’existe aucune reproduction ni de ses textes, ni de ses performances.

Florian Houssais est artiste et doctorant.
Dans ses pratiques artistiques et scientifiques, Florian Houssais documente, étudie et montre l’activité et le travail de ses pairs. Hérité des pratiques conceptuelles, critiques et indifférenciées, son travail artistique prend la forme d’organisations collectives (entreprise, groupes d’artistes, marques de vêtements, centre d’art). Ces problématiques sont surtout traitées et présentées par la mise en place d’organisations collectives, et documentées par des textes, des photos et des vidéos en ligne. L’objet de sa pratique est de remettre en question les formes conventionnelles de l’exposition, de l’objet d’art et de l’organisation des mondes de l’art et des sciences, en inventant et en habitant des dispositifs, des pratiques et des actions, plutôt qu’en produisant des objets d’art. Pour ce faire il utilise comme matériaux le langage, l’interaction et l’organisation, là où un photographe utiliserait la lumière et l’espace et un artiste qui ferait des installations, du métal ou des matériaux de récupération.
Il prépare également une thèse en linguistique interactionnelle et anthropologie des savoirs au LIER-FYT, à l’EHESS, qui est le pendant théorique de sa pratique artistique. Il s’agit d’une enquête ethnographique sur la physionomie des phénomènes scientifiques, dans les lieux de savoir scientifiques, menée dans un laboratoire de physique nucléaire, le LPNHE, en paléoanthropologie au Musée de l’Homme / HNHP, et au Musée d’histoire / bibliothèque universitaire, la Contemporaine. Elle est intitulée « La traduction multimodale des expressions temporelles dans les sciences ».

Le collège des oiseaux.
Né on ne sait où, on ne sait quand, le collège des oiseaux est à la fois, le conseil scientifique, le service chamanique & l’administration du passager. Il se décrit comme une « association essentiellement philosophique et philanthropique », comme un « système administratif illustré par des noms de vertébrés tétrapodes » ou comme un « ordre initiatique à la commensalité ». Sa principale mission est de veiller à ce que les directions prises soient les
bonnes.