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Journée professionnelle

Double jeu

table ronde et atelier – Maison des suds (Université Bordeaux-Montaigne) – 31.05.23

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Le centre d’art le passager et le musée d’ethnographie de l’université de Bordeaux, organisent le 31 mai 2023, à la Maison des Suds (Université Bordeaux-Montaigne), une journée sur les enjeux des projets qui font se croiser pratiques et mondes de l’art et des sciences. La journée, qui se déroulera en deux temps, avec une table ronde le matin et un atelier accélérateur de projets l’après-midi, sera l’occasion d’échanger avec des acteurs des mondes de l’art et de la recherche. Elle se terminera par le lancement des revues copie et copie photographie.

Journée gratuite.

>>> Attention, initialement prévue au Musée d’ethnographie – qui est actuellement fermé suite au blocage du site Victoire – la journée se déroule à l’auditorium de la Maison des Suds (Université Bordeaux-Montaigne – Pessac). <<<


Déroulement de la journée

9h – Accueil, café
9h45 – Ouverture de la journée
10h00 – Table ronde
12h00 – Pause repas (libre)
14h00 – Atelier accélérateur de projets
17h – Lancement des revues copie et copie photographie.


Informations pratiques

Le site

Maison des Suds
12, esplanade des Antilles
33607 PESSAC
La journée se déroule à l’auditorium.
Entrée gratuite

Accès

Depuis la gare Bordeaux Saint-Jean :
– prendre tram C (devant la gare), puis Tram B arrêt « Montaigne-
Montesquieu » (env. 45 min)
– prendre bus ligne 10 arrêt « Montaigne -Montesquieu »
(devant la gare) (env. 40 min)
– prendre le TER dir. Arcachon, descendre à « Pessac Centre »
(5min), puis prendre tram B arrêt « Montaigne-Montesquieu »
(8min)

Plus d’informations

par email : florianhoussais@gmail.com


Détail de la table ronde

Les pratiques de l’art et les pratiques des sciences
sont-elles compatibles ?

Interventant.e.s :

Camille Béguin
– Postdoctorante, SIC.LAB Méditerranée, Université Côte d’Azur
Sophie Chave-Dartoen
– Directrice du Musée d’ethnographie de Bordeaux, Faculté d’anthropologie sociale, ethnologie / MCF, UMR Passages, Université de Bordeaux
Clémence de Montgolfier
– Artiste / Docteure en SIC, CIM-CEISME, Université Sorbonne-Nouvelle
Jacques Pouyaud
– MCF, Laboratoire de Psychologie, Université de Bordeaux

Modérateur :

Florian Houssais
– Artiste / Doctorant, Lier-FYT, EHESS


Détail de l’atelier

Artistes :

Agustin Ramos Anzorena
– « Faux-Terrain »
Benjamin Arnault
– « La définition de la forêt »
Manuel Houssais
– « Hautes Études »
Clémence de Montgolfier
– « Le Grain de la voix »
Florian Houssais
– « Les séminaires sous le manteau »

Discutant.e.s :

Sophie Chave-Dartoen
– Directrice du Musée d’ethnographie de Bordeaux, Faculté d’anthropologie sociale, ethnologie / MCF, UMR Passages, Université de Bordeaux
Diego Jarak
– Directeur du Master Audiovisuel, média numérique interactif,
jeux / Directeur du Festival ZERO1 des Arts Hybrides et
Cultures Numériques / MCF, CRHIA, La Rochelle Université
Stéphane Marchais
– Chargé des publics et des partenariats éducatifs, FRAC
Poitou-Charentes


Programme

Un projet artistique est-il compatible
avec un projet scientifique ?

Le centre d’art le passager et le musée d’ethnographie de
l’université de Bordeaux vous accueillent le 31 mai 2023, à la
Maison des Suds, pour une journée professionnelle sur les enjeux
des projets qui font se croiser mondes de l’art et mondes
des sciences.

La thématique art(s) / sciences est un sujet fréquemment
convoqué par les acteurs des mondes de l’art comme des mondes
des sciences ; on invite des artistes en résidence dans des laboratoires
ou des universités, avec l’idée, à peine voilée, que le génie
artistique viendra bousculer les habitudes des scientifiques, voire
ouvrir de nouveaux chemins. On monte des projets avec des binômes
artistes/scientifiques, avec l’idée qu’inévitablement, il en
accouchera une oeuvre à la fois scientifique et artistique, comme
on obtient du vert en mélangeant du bleu et du jaune. Au-delà
de toutes ces évidences, on en oublie bien souvent de poser une
question préalable : projets artistiques et projets scientifiques
sont-ils compatibles ? Y-a-t-il des projets qui soient réellement
artistiques et scientifiques à la fois ? Car à y regarder de plus
près, la quasi-totalité des projets art(s)/sciences, sont en fait des
projets artistiques à thématiques scientifiques, qui véhiculent
une idéologie de la science au mieux naïve, au pire fausse. Bien
loin de l’illusion d’une grande communion.

Le temps d’un projet artistique est-il celui d’un projet scientifique
? Y est-on un auteur de la même façon ? Les ressources
institutionnelles et financières sont-elles les mêmes, avec les
mêmes attentes ? Qu’en est-il des modes de validation et de véridiction
? Montre-t-on le résultat de son travail de la même
façon suivant s’il est artistique ou scientifique ? En parle-t-on de
la même manière ? Quelles sont les difficultés professionnelles
que rencontrent les artistes qui ont aussi une pratique scientifique
? Comment ces deux pratiques cohabitent-elles, quelles sont
leurs divergences et leurs points de contact ?

Pour tenter d’esquisser des éléments de réponses à ces nombreuses
questions, on invitera des artistes et des chercheurs qui
ont une pratique artistique et scientifique (au sens où ils existent
dans les deux mondes sociaux), ainsi que des professionnels des
mondes des sciences. Et à travers leurs retours d’expérience et cet
exercice de comparaison, on essaiera d’en savoir un peu plus sur
la réalité quotidienne des pratiques artistiques et scientifiques.
Et ce faisant, de la réalité d’un projet art(s)/sciences.


Lancement des revues copie et copie photographie

Copie est une revue d’art et de sciences humaines et sociales
qui traite d’ethnographie, du document et d’esthétique du quotidien.
Et copie photographie est une revue dédiée à la photographie
sous toutes ses formes. Dirigées par Hannah Brun, elles
sont toutes les deux les revues du centre d’art le passager, dont
elles prolongent l’activité et l’état d’esprit sur un versant éditorial.
Elles sont éditées aux Éditions du passager.
Projet réalisé avec le soutien de l’EHESS.


Journée réalisée avec le soutien d’Astre (Réseau arts plastiques et visuels en Nouvelle-Aquitaine), du Musée d’ethnographie de l’université de Bordeaux, de la Maison des Suds (CNRS – Université Bordeaux-Montaigne) et de l’UMR Passages.


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Documentaire

De la tête à l’épaule

De la tête à l’épaule (documentaire) – déc. 2019 – 27′

réalisation Arione Leystere & Florian Houssais


Collecter, classer, agencer

L’objet de ce film est d’écouter Marion nous raconter a posteriori et par l’exemple, la fabrication des pièces d’une de ses séries, les Parrot devotees. Les Parrot devotees, qui sont des broches d’épaule, sont faites des plumes naturelles des oiseaux de la basse-cour : dindes, perdrix, pigeons, faisans, canards, poulets, oies, pintades et cailles. Le sertissage est fait d’argent et de fils d’acier, la coque est en pulpe de papier de riz. Marion récupère elle-même les têtes d’oiseaux auprès de fermiers et de chasseurs pour ensuite tanner le cuir, et récupérer, classer et préparer les plumes, qu’elle colle une à une sur le support qu’elle a également préparé.

Le film a été tourné en deux temps. Dans la première séquence, en novembre 2018, Marion, assise à sa table de travail, décrit le processus de fabrication de ses pièces. Dans la seconde, quasiment un an plus tard, après avoir vu la première séquence, elle précise des informations contextuelles.
La pièce dont elle nous parle dans la première séquence, est à l’époque, sa dernière série.

Ce travaille documentaire s’inscrit dans une réflexion plus large autour de l’exposition de l’activité de création, initié dans le cadre du centre d’art le Passager. Sans être à proprement parler un travail anthropologique ou sociologique, il cohabite malgré tout dans cet imaginaire, plus précisément dans la lignée de l’anthropologie visuelle.

Là où, dans des films ultérieurs, nous avons mis l’accent sur l’observation du déroulement de l’activité en lui-même, il s’agissait ici, de mettre en avant la réflexivité par le discours et le commentaire produit a posteriori.


POUR EN SAVOIR PLUS

Au cours de l’entretien, Marion fait référence à la plumasserie aztèque, inca et chinoise et notamment à trois livres :
– Sur le cloisonné incrusté de plumes de martins-pêcheurs, le livre de Beverley Jackson : Kingfisher Blue: Treasures of an Ancient Chinese Art, 2001.
– Sur la micro-plumasserie aztèque : Images Take Flight: Feather Art in Mexico and Europe 1400-1700, 2014, de Gerhard Wolf et Alessandra Russo
– Sur la plumasserie inca : Peruvian Featherworks – Art of the Precolumbian Era, 2012, de Heidi King, Mercedes Delgado, Mary Frame, Christine Giuntini, Johan Reinhard, Pollard Rowe, Ann, Santiago Uceda