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Publication

copie photographie

copie photographie – Editions du passager

copie photographie n°A

acheter (à venir) (58€ – lien vers la boutique)

Copie photographie est composé de 4 pages (couleur) en feuillets volants. Elle est composée de trois photographies et d’une notice documentaire.

Le premier numéro est consacré à Marc Deneyer, avec trois photographies extraites de la série Bouquets.


Edito

Copie photographie est une revue dédiée à la photographie sous toutes ses formes. Dirigées par Hannah Brun, elle est une des deux revues du centre d’art le passager (avec copie), dont elle prolonge l’activité et l’état d’esprit sur un versant éditorial. Elle est éditée aux Éditions du passager.

Copie photographie est une revue couleur et est trouée sur la gauche, afin d’être archivée dans un classeur, disponible avec l’ensemble. Le style de la revue, que ce soit pour la couverture ou la mise en page, est sobre et épuré. Un soin particulier a été accordé aux choix des papiers et à la qualité d’impression.  Elle a la particularité d’être une revue de la qualité d’un tirage d’art. Elle est imprimée à la demande sur une imprimante Epson P20 000, sur du papier Rag Photographique Infinity Canson 310g pour les photos et la couverture (papier 100% coton). Caractéristiques haut de gamme qui explique son prix. Afin de maintenir cette volonté d’accessibilité, malgré sa qualité et son mode de tirage, la revue n’est ni limitée, ni numérotée. Son prix se veut volontairement accessible et ne couvrent quasiment que les frais d’impression, de maquettage et d’édition (58€).

Comme copie, copie photographie est entre la revue et le livre d’artiste, dans le sens où le projet éditorial est un geste artistique. Côté contenu et publics ciblés, elle est plutôt destinée aux professionnels de l’art, aux chercheurs et aux amateurs de photo.


comité d’honneur : Valérie Aguiton, Nilüfer Auer, Laurent Bas, Camilla Gunawan, Thierry Hébrard, Georges Nef, Rose Nguesso, Luc Sancho

directrice : Hannah Brun

conseil de rédaction : le collège des oiseaux, Sophie Goudineau, Florian Houssais, Taline Moukhamedov, Clair Pettibon, Alice Tertre

secrétaire de rédaction : Julien Granget

*

contact : hannahbrun.email@gmail.com

*

Les auteurs développent librement une opinion qui n’engage qu’eux-mêmes.


le classeur

Un classeur d’archivage pour copie et copie photographie est également disponible dans notre boutique.

acheter le classeur (à venir) (15€ – lien vers la boutique)


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Publication

copie

copie (documents / ethnographie / esthétique du quotidien) – Editions du passager

copie n°1

télécharger le PDF (à venir) / acheter la version papier (à venir) (9€ – lien vers la boutique)

Copie fait 64 pages (NB) et contient un encart couleur. Elle est composée de six entrées, dont un texte central d’une quarantaine de pages.

On y trouve :

  • de la documentation autour d’une œuvre (les Tennennomono de Marion Delarue) ;
  • de la documentation autour d’une série de photographies (Les herbes de Marc Deneyer) ;
  • un texte sur un projet artistique (Lettre à un jeune historien de Florian Houssais et Camille Riverti) ;
  • une analyse de linguistique interactionnelle sur le discours artistique dans les écoles d’art (de Manuel Houssais) (texte central);
  • une œuvre d’un format court entre littérature et art contemporain, ici un néologisme (Licentence de Benjamin Arnault) ;
  • un encart couleur, il s’agit d’une photographie des schémas épinglés à l’arrière de la porte d’entrée de l’Institut Scientifique de Recherche Paranaturaliste de Louis Bec.

Edito

Copie est une revue d’art et de sciences humaines et sociales qui traite d’ethnographie, du document et d’esthétique du quotidien. Dirigées par Hannah Brun, elle est une des deux revues du centre d’art le passager (avec copie photographie), dont elle prolonge l’activité et l’état d’esprit sur un versant éditorial. Elle est éditée aux Éditions du passager.

Le style de la revue, que ce soit pour la couverture ou la mise en page, est sobre et épuré. Un soin particulier a été accordé aux choix des papiers. Copie est une revue noir et blanc (qui comprend un encart couleur) et est trouée sur la gauche, afin d’être archivée dans un classeur, disponible avec l’ensemble.

Copie est entre la revue et le livre d’artiste, dans le sens où le projet éditorial est un geste artistique.
Côté contenu et publics ciblés, elle est plutôt destinée aux professionnels de l’art et aux chercheurs. Son prix se veut volontairement accessible et ne couvrent quasiment que les frais d’impression, de maquettage et d’édition (9€).

Simultanément à sa version papier, la version PDF de copie est mise en ligne et téléchargeable, afin de favoriser la diffusion du contenu.


comité d’honneur : Valérie Aguiton, Nilüfer Auer, Laurent Bas, Camilla Gunawan, Thierry Hébrard, Georges Nef, Rose Nguesso, Luc Sancho

directrice : Hannah Brun

conseil de rédaction : le collège des oiseaux, Sophie Goudineau, Florian Houssais, Taline Moukhamedov, Clair Pettibon, Alice Tertre

secrétaire de rédaction : Julien Granget

*

contact : hannahbrun.email@gmail.com

*

Les auteurs développent librement une opinion qui n’engage qu’eux-mêmes.


le classeur

Un classeur d’archivage pour copie et copie photographie est également disponible dans notre boutique.

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Documentaire

L’investissement dans les capitalismes. Une philosophie de l’économie

L’investissement dans les capitalismes. Une philosophie de l’économie (documentaire) – mai 2021 – 24’30

contenu scientifique : Bastien Massé / réalisation : Florian Houssais


L’investissement comme concept

Cette vidéo est en quelque sorte une version oralisée et filmique du texte éponyme écrit par Bastien Massé. Pendant une vingtaine de minutes, le philosophe résume son texte dans un montage qui mêle le moment de l’énonciation (Bastien Massé en train de parler), des plans de la ville de Richelieu et divers tableaux et objets de la période du mercantilisme (issues des collections du Louvre), qui mettent en scène des non-humains. La ville de Richelieu, construite sous les ordres du cardinal de Richelieu, étant un témoignage important du mercantilisme français ; tandis que les non-humains occupent une place centrale dans la pensée de l’investissement développée par Bastien Massé.

Ce travaille documentaire s’inscrit dans une réflexion plus large, autour de l’exposition de l’activité de création et de la forme des savoirs, initié dans le cadre du centre d’art le Passager. Travail philosophique au format vidéo, il cohabite dans cet imaginaire de l’essai cinématographique.

Après avoir mis l’accent, dans “De la tête à l’épaule”, sur la réflexivité par le discours et le commentaire produit a posteriori ; nous nous sommes concentrés ici sur la forme du discours philosophique et son passage d’un univers essentiellement textuel et/ou oral, à une forme cinématographique.


POUR EN SAVOIR PLUS

Le texte de Bastien Massé (qui a servi de base à ce documentaire) sera bientôt disponible en ligne et édité dans le catalogue de l’exposition Les écotones. Le musée des petits oiseaux (courant 2024).



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Exposition

Les écotones, le musée des petits oiseaux

Les écotones, le musée des petits oiseaux (exposition) – Rurart, Rouillé – du 26 mai au 04 juillet 2021

commissariat le collège des oiseaux, Florian Houssais et Hannah Brun


Artistes, chercheurs et projets présentés :
Antoni Abad, Frédérique Aït-Touati, Jean Amado, Jean-Luc André, Benjamin Arnault, Maxime Aumon, Aurélien Bambagioni, Louis Bec, Victor Burgin, Cairn, Marion Delarue, Marc Deneyer, Programme EMA, ENDA, Gallica, Paul-Armand Gette, Gérard Hauray, Florian Houssais et Camille Riverti, Manuel Houssais, Monique Hervo, Bastien Massé, Hugues Micol, Xavier Lambours, Rainier Lericolais, Olats, Ubuweb, Paul Valéry, Marc Vaux


avec le soutien et la participation du ministère de l’agriculture et de l’alimentation, de la préfète de la région Nouvelle-Aquitaine, de la région Nouvelle-Aquitaine, de la DRAC Nouvelle-Aquitaine, du département de la Vienne, de Grand Poitiers, de la commune de Rouillé, du réseau ASTRE, du passager, de la RMN, de la Contemporaine, du FRAC Poitou-Charentes, du FRAC-artothèque Nouvelle-Aquitaine et du FRAC Nouvelle-Aquitaine MÉCA.


Les textes, vidéos, sites internet exposés et des photos de l’exposition seront bientôt archivés et disponibles à la consultation.


Le centre d’art comme lieu de travail ou comme lieu de contemplation ?

Les écotones, le musée des petits oiseaux est une exposition collective proposée par Florian Houssais, accompagné de son équipe (Hannah Brun et le Collège des oiseaux). Cette exposition est ce qu’on appelle une exposition d’artiste, c’est-à-dire une exposition où un artiste prend la place de commissaire d’exposition ou de conservateur de musée pour interroger les façons d’exposer. Le travail de Florian Houssais et son équipe, qui prend ses sources dans la critique institutionnelle de l’art, est en creux une critique de l’exposition, sous forme de proposition muséographique.

Habituellement, les expositions collectives sont construites et présentées autour d’un thème central, qui constitue le fil conducteur permettant de « relier » les œuvres entre elles. Elles sont également construites selon un certain nombre de conventions muséographiques et discursives.

Pour Les écotones, les commissaires ont voulu remettre en question ces conventions d’exposition, en expérimentant d’autres manières de sélectionner et de montrer les œuvres et autres artefacts, en proposant un autre usage du centre d’art, en montrant des choses qui ne sont pas souvent montrées et en l’expliquant dans un discours sous certains abords inhabituel. La « structure » de l’exposition (la muséographie) est donc autant le sujet de l’exposition que son « contenu » (la sélection). On peut dire que, dans sa conception et son fonctionnement, Les écotones est en quelque sorte un prototype d’exposition.

Les écotones, le musée des petits oiseaux, est une exposition qui peut dérouter, d’abord parce qu’elle n’a pas de thème central qui viendrait relier les œuvres entres elles. On pourrait dire qu’elle est athématique. On verra apparaître des motifs récurrents, mais rien qui puisse constituer un fil conducteur ou une porte d’entrée sur l’exposition. Pour Florian Houssais et son équipe, construire une exposition autour d’un thème est avant tout une manière de classer (de manière souvent simpliste) et de légitimer la sélection d’œuvres.

De cette exposition, on peut retenir quatre aspects majeurs liés aux choix muséographiques et à la sélection :

La mise en place d’une salle d’étude, où il est possible d’accéder à une sélection de pièces et de documents un à un, pour une expérience des œuvres plus intimiste et soutenue, un peu comme dans une bibliothèque.

La mise en place d’un mur de ré-accrochage, où les usagers peuvent, au cours de séance de travail, individuelle ou collective, proposer et mettre en place un nouvel accrochage.

La sélection, où on trouvera des objets et des phénomènes qui ne sont pas forcément artistiques, des auteurs qui ne sont pas toujours des artistes, des pratiques artistiques qui s’inscrivent dans plusieurs mondes de l’art, et des phénomènes scientifiques.

Au sein de la sélection, un focus est fait sur le travail de Louis Bec, artiste, poète et théoricien méconnu du grand public, qui a travaillé toute sa vie à développer une épistémologie fabulatoire, au sein de l’Institut Scientifique de Recherche Paranaturaliste qu’il dirigeait.

Pour résumer, Les écotones, le musée des petits oiseaux est une exposition qui interrogent les conventions muséographiques : des principes d’accrochage, à la manière de sélectionner les œuvres, en passant par les raisons pour lesquelles les visiteurs vont voir une exposition.


POUR EN SAVOIR PLUS

à venir



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Documentaire

De la tête à l’épaule

De la tête à l’épaule (documentaire) – déc. 2019 – 27′

réalisation Arione Leystere & Florian Houssais


Collecter, classer, agencer

L’objet de ce film est d’écouter Marion nous raconter a posteriori et par l’exemple, la fabrication des pièces d’une de ses séries, les Parrot devotees. Les Parrot devotees, qui sont des broches d’épaule, sont faites des plumes naturelles des oiseaux de la basse-cour : dindes, perdrix, pigeons, faisans, canards, poulets, oies, pintades et cailles. Le sertissage est fait d’argent et de fils d’acier, la coque est en pulpe de papier de riz. Marion récupère elle-même les têtes d’oiseaux auprès de fermiers et de chasseurs pour ensuite tanner le cuir, et récupérer, classer et préparer les plumes, qu’elle colle une à une sur le support qu’elle a également préparé.

Le film a été tourné en deux temps. Dans la première séquence, en novembre 2018, Marion, assise à sa table de travail, décrit le processus de fabrication de ses pièces. Dans la seconde, quasiment un an plus tard, après avoir vu la première séquence, elle précise des informations contextuelles.
La pièce dont elle nous parle dans la première séquence, est à l’époque, sa dernière série.

Ce travaille documentaire s’inscrit dans une réflexion plus large autour de l’exposition de l’activité de création, initié dans le cadre du centre d’art le Passager. Sans être à proprement parler un travail anthropologique ou sociologique, il cohabite malgré tout dans cet imaginaire, plus précisément dans la lignée de l’anthropologie visuelle.

Là où, dans des films ultérieurs, nous avons mis l’accent sur l’observation du déroulement de l’activité en lui-même, il s’agissait ici, de mettre en avant la réflexivité par le discours et le commentaire produit a posteriori.


POUR EN SAVOIR PLUS

Au cours de l’entretien, Marion fait référence à la plumasserie aztèque, inca et chinoise et notamment à trois livres :
– Sur le cloisonné incrusté de plumes de martins-pêcheurs, le livre de Beverley Jackson : Kingfisher Blue: Treasures of an Ancient Chinese Art, 2001.
– Sur la micro-plumasserie aztèque : Images Take Flight: Feather Art in Mexico and Europe 1400-1700, 2014, de Gerhard Wolf et Alessandra Russo
– Sur la plumasserie inca : Peruvian Featherworks – Art of the Precolumbian Era, 2012, de Heidi King, Mercedes Delgado, Mary Frame, Christine Giuntini, Johan Reinhard, Pollard Rowe, Ann, Santiago Uceda



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Séminaire

Quelques éléments pour une pratique artistique indifférenciée / Séminaire du 17.11.18 (A)

Séminaire du 17 nov. 2018 (1ère partie), rue des Grands champs à Paris.
Exposé de Florian Houssais

Quelques éléments pour une pratique artistique indifférenciée

Florian Houssais revient sur la pratique des dîners et des séjours qu’il mène avec Manuel Houssais (et qu’ils ont initiée avec Freddy Guedot) depuis une dizaine d’années. Ce retour sur cet aspect de leur pratique vient alimenter un questionnement plus large sur l’héritage des pratiques conceptuelles des années 60 dans les pratiques contemporaines.


DÉTAIL DE LA SÉANCE
(Télécharger le pdf)

Le point de départ de cette séance sera le suivant : les pratiques dites informelles, indifférenciées, indiscernables, sans œuvre, etc, se sont constituées dans le courant du XXe siècle en partie contre l’objet d’art, dans un imaginaire de l’antiforme qui privilégie l’attitude, le geste. Une fois passée la dimension exploratoire et l’attrait de la nouveauté de ces propositions / œuvres / pratiques, que faisons-nous de cet héritage ? Comment reprenons-nous aujourd’hui à notre compte, ces questionnements ?

A/ On retiendra de ces pratiques :
– L’idée qu’un artiste puisse ne pas fabriquer d’objet d’art.
– L’idée qu’un artiste puisse avoir une pratique discrète, silencieuse, inframince pour reprendre une expression consacrée.
– L’idée qu’on puisse consacrer son attention sur des attitudes et des gestes, bref, sur des actions, des situations, sur le cours des choses.

B/ On ne retiendra pas de ces pratiques :
– L’idée que l’œuvre se réduise à un artefact.
– Le rapport (faussement) frontal avec les autres acteurs du champ de l’art et de la création.
– L’idée qu’un artiste sans œuvre, ou qu’une pratique immatérielle, soit réellement possible.
– L’idée que postuler « c’est de l’art » suffise à faire une œuvre.

C/ On proposera :
– D’imaginer l’art avec comme point de pivot l’activité de création, plutôt que l’œuvre d’art, sans pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain. On peut centrer le dispositif autour de l’activité de création, sans pour autant dénier et donc évacuer la question des objets et artefacts présents, produits, montrés et de leurs valeurs.
– De reconnaître, d’accepter et de développer l’idée que les lieux qui montrent l’art sont, au sens fort du terme, des lieux de production, dont les auteurs ne sont pas seulement et nécessairement les artistes (exemple : montrer des performances dont la documentation a été commandée ou produite par le musée ou par un acteur autre que l’artiste réalisant la performance. cf le cas du documentaire, cf le cas des écrits sur un artiste ou son activité, cf le cas d’une visite guidée)
– De fait, d’imaginer des modes de sortie, autrement dit des expositions, où sont assumées un dialogisme, une polyphonie, au sens fort du terme.
– Comme il y a une technique (la négligence en est aussi une) de la peinture ou de la photographie, il y a aussi une technique des pratiques informelles, qu’elle soit explicite ou non aux yeux des artistes.

Ensuite on prendra comme exemple ce workshop dans la montagne, ce séminaire et nos pratiques des séjours et des dîners et on les discutera au regard des propositions énoncées ci-dessus.


REFERENCES & CORRELATS

Partouche Marc, La lignée oubliée: bohèmes, avant-gardes et art contemporain, de 1830 à nos jours, Hermann, 2016.
Schaeffer Jean-Marie, L’art de l’âge moderne. L’esthétique et la philosophie de l’art du XVIIIe siècle à nos jours, Paris, Gallimard, 1992
Schaeffer Jean-Marie, Les Célibataires de l’Art. Pour une esthétique sans mythes, Paris, Gallimard, 1996.
Goffman Erving (dir), La Mise en scène de la vie quotidienne, t. 1 La Présentation de soi, Éditions de Minuit, coll. « Le Sens Commun », 1973
Chevalier Catherine & Fohr Andreas (dir), Une anthologie de la revue Texte zur Kunst de 1990 à 1998, paru en mars 2011 édition française, Les presses du réel
Formis Barbara, Esthétique de la vie ordinaire, 2010 – PUF
Glicenstein Jérôme, L’art : une histoire d’expositions, 2009, PUF
Poinsot Jean-Marc, Quand l’œuvre a lieu : l’art exposé et ses récits autorisés, Genève : Musée d’art moderne et contemporain ; Villeurbanne : Institut d’art contemporain, 1999
Bovier François & Margel Serge, Happenings & Events – Tulane Drama Review – vol. 10, nº 2, Hiver 1965, paru en novembre 2017 édition française, Les presses du réel
Sheringham Michael, Traversées du quotidien. Des surréalistes aux postmodernes, 2013, PUF

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Atelier des doctorants

Partir des lectures-performances du Projet Zéro de Nelson Goodman

Atelier des doctorants du LIAS (IMM-EHESS)
mardi 20 novembre 2018, vers 19h, 105 bd Raspail
Exposé de Florian Houssais

Cet exposé est la suite de l’atelier du 9 avril 2018 (Critique institutionnelle de l’art et physionomie des phénomènes scientifiques), sur l’avancement de la thèse de Florian Houssais. Il y aborde ses doutes quant à la possibilité de transposer les Lectures-performances du Projet Zéro, du champ artistique au champ scientifique.


SYNOPSIS :

Dans ma précédente intervention à l’atelier, en avril dernier, je me suis attaché à inscrire ma pratique artistique et mon travail scientifique sur l’exposition, dans le champ de la critique institutionnelle de l’art. Ce double travail (artistique et scientifique), qui classiquement prend et prendra la forme d’exposés scientifiques, textes, articles et autres travaux scripturaires typiquement universitaires, prend également la forme d’un centre d’art mobile (Le passager). Une de ses premières activités est de proposer des séminaires sur la question de l’exposition de l’activité de création.

On démarrera notre réflexion à partir du Projet Zéro de Nelson Goodman. Le Projet Zéro est un programme de recherche initié en 1968 à Harvard dont la finalité est le progrès des arts à travers une meilleure éducation des artistes, des publics et de l’administration (Goodman). Ce programme s’est construit à partir des principes théoriques développés dans Langages de l’art (Goodman). Aujourd’hui, le programme existe toujours et s’est étendu hors de la question strictement artistique. En ce qui nous concerne, on s’intéressera aux quatre premières années du PZ, les quatre durant lesquelles Goodman l’a dirigé.

On s’intéressera en particulier à la pratique des Lectures-performances. Ce sont des présentations publiques conduites par des artistes professionnels, en collaboration avec l’équipe de recherche dont l’objectif était de fournir des éclaircissements sur les moyens que mobilise un artiste lorsqu’il produit une œuvre d’art.

En partant de ce protocole et des résultats de ces expériences, on transposera ces Lectures-performances dans le champ de la recherche académique pour s’intéresser aux moyens que mobilise un chercheur quand il produit un artefact – un exposé, un article – spécifique à son champ d’activité.


REFERENCES & CORRELATS :

Goodman Nelson, Langages de l’art : Une approche de la théorie des symboles, tr. fr. J. Morizot, Paris, Hachette, 2005
Goodman Nelson, L’Art en théorie et en action, tr. fr. J.-P. Cometti et R. Pouivet, Paris, Gallimard, 2009.
Bensa Alban & Pouillon François (dir), Terrains d’écrivains. Littérature et ethnographie, Toulouse, Éd. Anacharsis, 2012, 405 p.
Ghasarian Christian (dir), De l’ethnographie à l’anthropologie réflexive, Nouveaux terrains, nouvelles pratiques, nouveaux enjeux, Malesherbes, France : Armand Colin, 2002.
Geertz Clifford, Bali : interprétation d’une culture, 1973 – le combat de coqs
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Harvard – Project Zero

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Atelier des doctorants

Critique institutionnelle de l’art et physionomie des phénomènes scientifiques

Cette vidéo est une présentation, suivi d’une discussion sur des questions de méthodologie liées à mon projet de thèse. La scène se situe pendant l’atelier des doctorants du LIAS-IMM, dans les locaux de l’EHESS. Je reviens sur la difficulté de développer un projet qui soit à la fois artistique et scientifique, sans que ces deux visées ne se superposent.
La question que je pose est : comment penser l’exposition, ou le fait d’exposer, autrement ?

J’y insiste plus particulièrement sur deux points : (i) l’héritage de mon projet vis à vis de la critique institutionnelle de l’art à travers ma pratique et les projets que j’ai mené et auquel j’ai participé jusqu’ici, donc l’ancrage explicitement artistique du projet, (ii) la spécificité de la méthodologie qui consiste en l’invention de dispositifs matériels, ainsi que d’une rhétorique de l’exposition du savoir scientifique (exposition au sens de mode de donation des formes), et l’ancrage épistémologique que ça induit.

L’objectif n’était pas d’entrer dans les détails, mais plutôt de donner un premier aperçu de l’horizon de ce projet de connaissance qui se veut à la fois scientifique et artistique, et puis de toute façon mon avancement ne m’a pas permis, pour l’instant, d’aller beaucoup plus loin.

Pour faciliter la compréhension, il peut être utile d’avoir en tête, ne serait-ce que le résumé de mon projet de thèse, qui peut donner une idée de l’imaginaire dans lequel je m’inscris :

La thématique art(s) / sciences est un sujet fréquemment convoqué par les acteurs des mondes de l’art comme des mondes des sciences. En partant de l’ethnographie de trois lieux de savoir scientifique, à savoir le Laboratoire de Physique Nucléaire et de Hautes Énergie à Jussieu, la bibliothèque-archives-musée des mondes contemporain La contemporaine à Nanterre, et un laboratoire d’archéologie, on s’intéressera aux activités de création et aux phénomènes artistiques à l’œuvre dans ces établissements, en particulier concernant la question de l’exposition et des modes d’apparaître du travail scientifique.
Le second volet est de type expérimental. À partir des données de l’enquête, on mettra en place un observatoire pensé comme une forme nouvelle de lieu de savoir, sorte d’observatoire de la création scientifique et artistique. On se situera dans l’héritage du Projet zéro de Nelson Goodman (1968), et des travaux de Bourdieu (1994) et Becker (2009-2010) — pour l’imaginaire scientifique — ainsi que des approches d’Hans Haacke, du collectif d’art sociologique (Fischer, Forest, Thénot, 1974), du Projet Atol (Marko Peljhan, 1992) — pour l’imaginaire artistique.